Vive le court (bis) !
Je voudrais crier ici mon ammmooouurr de la
nouvelle. Loin d’être une facilité, je trouve que c’est un exercice de
style périlleux. J’ai déjà cité Richard Brautigan ou Etkar Keret. Passons maintenant au cas de Brady Udall.
« Lâchons les chiens » chez 10/18 (Petite
digression : je vous ai déjà dit que j’avais rencontré Christian Bourgois (des éditions du même nom et fondateur de
la collection 10/18) lors d’un
déjeuner ? C’est un vieux monsieur impressionnant de
culture, de modestie (alors qu’il a de quoi se pavaner de fierté !),
d’érudition, avec un humour pince sans rire. Evidemment je suis restée
cruche comme c’est souvent le cas devant les gens qu’on admire. Fin de
la digression.) « Lâchons les chiens » disais-je. Une petite
merveille où chaque nouvelle crée son univers à part entière, où
chaque personnage devient sympathique et prend vie dès la première
ligne. En onze courts récits, Brady Udall nous campe un Far West
contemporain peuplé de gens ordinaires aux destins tragi-comiques. Les
cow-boys et les indiens ne sont plus se qu'ils étaient. Vraiment
emballant !