La route
Atone, rude, terrifiant, âpre, pesant, aride, noir, lapidaire, désolé, sombre, glaçant, dur, triste...
Une claque et une boule au ventre quasi-permanente.
Un livre dont je n'ai pas pu terminer les dernières pages pendant ma pause déjeuner tellement j'avais peur de m'effondrer devant les gens qui m'entouraient. J'ai attendu d'avoir un Tony conciliant à côté de moi.
La fin du monde a eu lieu, un homme et son enfant marchent sur la route, vers un sud qu'ils espèrent meilleur (mais l'espoir est-il seulement encore une notion applicable ?). Ils ont froid, peur, faim, ils survivent et ils avancent. Deux petites lueurs d'humanité dans un monde qui en a rayé toute trace. La flamme est vacillante et semble si dérisoire dans ce paysage calciné.
C'est un livre quasi inconseillable tant les mots pour en parler sont sombres et pourtant, c'est un livre à ne pas rater.
"La route" de Cormac Mc Carthy - Editions de l'Olivier et Point Seuil.