Mars en librairie
- Un client me demande, en désignant un poche de Justine Levy, "C'est bien la fille de... ?". Je confirme "Oui oui". Il se tourne vers son copain "J'te l'avais dis que c'était le fille de Marc Lévy !". (Bon, l'anedcote est plus drôle qu'on on sait que Justine est la fille de Bernard-Henri).
- Le téléphone sonne. Je décroche et j'ai l'impresssion de tomber illico dans un sketch d'Elie Semoun quand il imite la vieille dame un peu perverse qui a-r-ti-culeuh très bien (ma cliente me demande de mettre de côté un livre aux éditions Marabout (elle prononce ma-ra-bou-te). Pendant le première minute, je crois vraiment à un gag (elle m'explique qu'elle ne peut se déplacer parce qu'elle n'a qu'une jambe, qu'une copine viendra chercher le livre pour elle) puis je me laisse convaincre. Sauf que la copine n'est jamais venue.
- Je ne pourrais pas être tendanceuse. Pour les dédicaces que je trouve " à potentiel", il y a deux signatures (et c'est toujours un peu triste). Pour celles où je me dis, "on va faire un four", il y a 30 personnes qui font le pied de grue. A y est, je suis vieille et hors du coup.
- C'est le printemps, c'est officiel : on a sortie la table "régime" et j'ai fait une table jeunesse "broyons du vert !".
- Comme je le disais l'autre jour à l'une d'entre vous, je vis toujours comme un échec lorsqu'on me demande "Avez-vous lu ce livre ," et que je réponds "Non". Je sais que je ne peux (et ne veux) pas tout lire mais tant de livres et si peu de temps (et parfois d'envie, faut être réaliste !). Frustration, sur les murs de la librairie, j'écris ton nom !
- En ce moment, on a une mise en avant polar. Pour théâtraliser, notre directeur a eu l'idée d'afficher la trombine de certains d'entre nous façon "avis de recherche". Résultat : des ados qui pointent les doigts vers moi façon pistolet "on vous a retrouvé" ou "oh, j'ai vu que votre tête était mise à prix" (et je peux vous dire, je ne vaux pas cher !).