Clumsy
« Clumsy : gauche, maladroit, empoté ». Voilà ce que dit mon petit dico français-anglais. Ce terme colle aussi bien au style graphique un peu naïf, voire carrément maladroit qui peut décontenancer (mais ne vous laissez pas faire !) qu’à l’attitude du héros face à une histoire d’amour naissante. Jeffrey Brown est la nouvelle coqueluche de la BD underground américaine. Il n’y a pas vraiment d’intrigue (juste vie & fin d’une histoire d’amour à distance même pas racontée de façon chronologique), ce sont plus des bribes de souvenirs, des sensations, des moments volés (les histoires d’amour frémissantes sont riches de ces moments-là, souvenez-vous !). Personnellement, j’ai été touchée par la maladresse des premiers attouchements, quand on ne connaît pas bien l’autre, du côté rigolo du sexe quand on se connaît mieux puis la tristesse face à l’absence quand l’autre est loin et que le manque ne se fait pas sentir aussi fort des deux côtés. C’est assez cul (ils passent la moitié du livre au lit) mais très frais (comme dit quelqu’un que je connais : « le sexe, c’est joyeux »).
PS. Ceci est mon 100e post, ça passe vite !